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Bijoux anciens, bijoux vintage quelle différence?

Assez difficile me direz-vous de trancher sur cette notion de bijou vintage, ancien et de seconde main. Cette tendance de fond a démarré aux Etats-Unis; le rétro style arrive en France comme une lame de fond, pour notre plus grand bonheur. Avec elle, la notion d’up-cycling et de recyclage n’est jamais très loin.

Bijoux vintage, bijoux anciens, deux notions qu’il convient de préciser. Le bijou d’occasion est lié à une conception économique et souvent proche de l’idée de coût moins onéreux par rapport à la valeur d’achat d’un bijou neuf qui est la référence. Cette notion est liée à une notion de prix et l’écart de valeur entre le bijou neuf et celui d’occasion, matérialise l’économie réalisée par la future propriétaire du bijou.

Le bijou vintage revêt une notion d’âge et comprend la période allant des années 1950-2000. Pourquoi une telle césure?

Celle-ci semble coïncider à l’arrivée d’une mécanisation, de fait un bijou plus “accessible” comme le prêt-à-porter le fit à l’égard de la haute couture dans cette période de renouvellement d’après-guerre. On observe la mécanisation des moyens de produire les bijoux dits de série reproductible (notamment dans les grandes maisons joaillières).En parallèle, la joaillerie poursuit son travail de pièce unique produite en atelier à “plusieurs mains”.

Le bijou ancien sera celui qui est fabriqué avant les années 1950. Une autre définition est donnée par les antiquaires; est considéré comme bijou ancien celui qui date de plus de 100 ans. Que faire alors des bijoux de la période art déco 1920-30, à la césure de ce découpage temporel? On notera aussi que la période des années 1950 est caractérisée par le travail de l’or ciselé, torsadé et travaillé avec des techniques encore manuelles.

Pour lesmodernesparis joaillerie, ce sont ici bien des bijoux anciens; et nous considérons chaque bijou comme unique. Nous préférons le terme de bijou seconde main à bijou d’occasion. En plus d’être péjoratif, ce terme induit la notion de consommation alors que celui de seconde main signifie que que le bijou produit retrouve une nouvelle utilité dans notre circuit de consommation avec l’idée de recyclage, d’upcyling, avec ou sans restauration du bijou.

Aujourd’hui, ce terme de seconde main tant décrié par les grandes marques semble gagner peu à peu ses lettres de noblesse en figurant dans les plans de développement commerciaux des grandes marques de luxe parisiennes.